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laboratorio de Via Expresa
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samedi 22 juin à 21h
Aparecen las mujeres est une œuvre inédite de Sara Joffré, dramaturge péruvienne (1935 – 2014). La pièce met en parallèle les réalités de deux époques marquées de l’Histoire péruvienne qui se font écho. L’ action oscille entre la condition de sœurs carmélites du couvent Santa Catalina d’Arequipa aux commencements de l’époque républicaine et la condition d’un groupe de femmes artistes d’un cabaret menacé de fermeture. Les résistances des unes et des autres s’éclairent réciproquement.
Avec Véronique Teyssandier, Karen Metetieri, Zoe Parisot, Woodina Louisa, Dominique Andreani, Emilie Neyme et Gina Guzman.
CONTRA LA LIBERTAD de Esteve Soler
« Contre la liberté » est le premier volet de la Trilogie de la Révolution (2017) de l’auteur catalan, Esteve Soler. La pièce en un acte est découpée en sept séquences, chacune posant, de façon plus ou moins subversive ou surréaliste une question en lien avec les réalités actuelles de la société espagnole.
Scène 1
« Le fils : Tu sais quand ils vont nous laisser entrer ?
La mère : oui tout est arrangé. Bientôt tu vas pouvoir entrer
Le fils : ils ne vont pas nous expulser ?
La mère : non
Le fils : mais j’ai vu comment ils emmenaient tout le monde, (…), comment ils les confinaient, comment les mafias tuaient les enfants, comment elles violaient les femmes
La mère : je peux te raconter quelque chose ?
Le fils : bien sur. »
Elle évoque alors les œuvres de la culture européenne qui illustrent les valeurs de liberté, de justice et de solidarité qui fondent l’Europe.
Seront-elles suffisantes pour que « la mère Europe » accueille « ses fils » venus d’ailleurs ?
Scène 2
Une église illuminée ; un jeune couple sur le point de se marier ; un curé prêt à officier ; les parents et amis.
Soudain la mariée s’interroge sur le sens de l’expression : « jusque ce que la mort nous sépare » C’est le point de départ d’une remise en question totale des relations hommes/femmes, en particulier dans le mariage.
« La mariée : Quand on baise, la position de la levrette te plait beaucoup. Je me soumets et tu me la mets. C’est la métaphore parfaite de la soumission dans le mariage.
Le marié : Marisa, s’il te plait, il ya quelque chose d’animal dans le sexe. C’est un jeu amoureux, rien de plus. »
Murmures dans l’assistance. Exaspération du curé. Au final tout va déraper.
Scène 3
Trois personnages, deux hommes, une femme. Ils sont confinés dans une cave. Ils sont armés. De l’extérieur on leur tire dessus ; ils ripostent.
En même temps leurs téléphones portables n’arrêtent pas de sonner. Leurs correspondants leur disent « que tout va bien ». La femme est blessée et se vide de son sang. Pourtant les messages qu’elle envoie sur les smartphones de ses compagnons disent « qu’elle se sent formidablement bien ».
Où est la réalité ? Dans la vie ou sur la messagerie ?
Scène 4
Une femme vient en consultation chez le médecin. Elle est accompagnée de son mari qui ne prononcera aucune parole.
« Le médecin : entrez
La morale de cette scène pourrait être : « Quand on brûle des livres, on finit par brûler aussi des hommes. » Heinrich Heine
Scène 5
Deux femmes dans un parc à la tombée de la nuit. L’une parle sans discontinuer, l’autre ne dira pas un mot.
Sur le ton qu’on emploierait pour raconter une anecdote sans importance, celle qui parle explique qu’elle a surpris son mari dans une chambre d’hôtel pratiquant un acte sexuel avec un enfant. Elle aligne les arguments pour justifier la pédophilie : ça s’est toujours fait, tout le monde le fait, même les gens d’église, c’est aussi un acte d’amour…
Est-elle vraiment convaincue par ses arguments ? On la voit prendre beaucoup de cachets. A-t-elle le choix ? Peut-elle se permettre de perdre son confort de femme mariée à un homme riche ?
L’autre femme, mutique, semble elle aussi très perturbée. Sont-ce les deux faces de la même angoisse ?
Scène 6
« C’est horrible, je suis désespérée. » Une jeune femme balance aux quatre coins de la pièce tous ses vêtements. Elle se plaint de n’avoir plus rien à se mettre. Son mari tente de la calmer.
On entend des bruits sourds qui semblent venir du sous-sol. Une main saisit le pied de la femme. Elle découvre atterrée que son mari a installé des travailleurs clandestins dans la cave sous son dress-room.
Suit alors un plaidoyer du mari justifiant les conditions de travail indigne de ces hommes et de ces enfants confectionnant les vêtements que femme aime tant acheter en solde !
Scène 7
Scène banale d’un vendeur faisant visiter un appartement à une éventuelle acheteuse. Soudain elle se fige. Un homme est pendu au de la salle à manger. Le vendeur continue de vanter les qualités de l’appartement en particulier l’aspect décoratif et pratique de la présence du pendu.
La femme est perplexe. Cet homme pendu lui rappelle quelque chose.
On comprendra qu’elle travaillait dans la banque qui a fait jouer l’hypothèque que cet homme avait souscrite et qui a eu pour conséquence son expulsion. Cela l’a conduit à se pendre.
La réaction de la femme sera surprenante.
actores : Jimena Antinea, Jorge Lozano y Natalia Calvo
presentacion en el Cervantes
samedi 22 juin à 21h
Aparecen las mujeres est une œuvre inédite de Sara Joffré, dramaturge péruvienne (1935 – 2014). La pièce met en parallèle les réalités de deux époques marquées de l’Histoire péruvienne qui se font écho. L’ action oscille entre la condition de sœurs carmélites du couvent Santa Catalina d’Arequipa aux commencements de l’époque républicaine et la condition d’un groupe de femmes artistes d’un cabaret menacé de fermeture. Les résistances des unes et des autres s’éclairent réciproquement.
Avec Véronique Teyssandier, Karen Metetieri, Zoe Parisot, Woodina Louisa, Dominique Andreani, Emilie Neyme et Gina Guzman.
CONTRA LA LIBERTAD de Esteve Soler
« Contre la liberté » est le premier volet de la Trilogie de la Révolution (2017) de l’auteur catalan, Esteve Soler. La pièce en un acte est découpée en sept séquences, chacune posant, de façon plus ou moins subversive ou surréaliste une question en lien avec les réalités actuelles de la société espagnole.
Scène 1
« Le fils : Tu sais quand ils vont nous laisser entrer ?
La mère : oui tout est arrangé. Bientôt tu vas pouvoir entrer
Le fils : ils ne vont pas nous expulser ?
La mère : non
Le fils : mais j’ai vu comment ils emmenaient tout le monde, (…), comment ils les confinaient, comment les mafias tuaient les enfants, comment elles violaient les femmes
La mère : je peux te raconter quelque chose ?
Le fils : bien sur. »
Elle évoque alors les œuvres de la culture européenne qui illustrent les valeurs de liberté, de justice et de solidarité qui fondent l’Europe.
Seront-elles suffisantes pour que « la mère Europe » accueille « ses fils » venus d’ailleurs ?
Scène 2
Une église illuminée ; un jeune couple sur le point de se marier ; un curé prêt à officier ; les parents et amis.
Soudain la mariée s’interroge sur le sens de l’expression : « jusque ce que la mort nous sépare » C’est le point de départ d’une remise en question totale des relations hommes/femmes, en particulier dans le mariage.
« La mariée : Quand on baise, la position de la levrette te plait beaucoup. Je me soumets et tu me la mets. C’est la métaphore parfaite de la soumission dans le mariage.
Le marié : Marisa, s’il te plait, il ya quelque chose d’animal dans le sexe. C’est un jeu amoureux, rien de plus. »
Murmures dans l’assistance. Exaspération du curé. Au final tout va déraper.
Scène 3
Trois personnages, deux hommes, une femme. Ils sont confinés dans une cave. Ils sont armés. De l’extérieur on leur tire dessus ; ils ripostent.
En même temps leurs téléphones portables n’arrêtent pas de sonner. Leurs correspondants leur disent « que tout va bien ». La femme est blessée et se vide de son sang. Pourtant les messages qu’elle envoie sur les smartphones de ses compagnons disent « qu’elle se sent formidablement bien ».
Où est la réalité ? Dans la vie ou sur la messagerie ?
Scène 4
Une femme vient en consultation chez le médecin. Elle est accompagnée de son mari qui ne prononcera aucune parole.
« Le médecin : entrez
La morale de cette scène pourrait être : « Quand on brûle des livres, on finit par brûler aussi des hommes. » Heinrich Heine
Scène 5
Deux femmes dans un parc à la tombée de la nuit. L’une parle sans discontinuer, l’autre ne dira pas un mot.
Sur le ton qu’on emploierait pour raconter une anecdote sans importance, celle qui parle explique qu’elle a surpris son mari dans une chambre d’hôtel pratiquant un acte sexuel avec un enfant. Elle aligne les arguments pour justifier la pédophilie : ça s’est toujours fait, tout le monde le fait, même les gens d’église, c’est aussi un acte d’amour…
Est-elle vraiment convaincue par ses arguments ? On la voit prendre beaucoup de cachets. A-t-elle le choix ? Peut-elle se permettre de perdre son confort de femme mariée à un homme riche ?
L’autre femme, mutique, semble elle aussi très perturbée. Sont-ce les deux faces de la même angoisse ?
Scène 6
« C’est horrible, je suis désespérée. » Une jeune femme balance aux quatre coins de la pièce tous ses vêtements. Elle se plaint de n’avoir plus rien à se mettre. Son mari tente de la calmer.
On entend des bruits sourds qui semblent venir du sous-sol. Une main saisit le pied de la femme. Elle découvre atterrée que son mari a installé des travailleurs clandestins dans la cave sous son dress-room.
Suit alors un plaidoyer du mari justifiant les conditions de travail indigne de ces hommes et de ces enfants confectionnant les vêtements que femme aime tant acheter en solde !
Scène 7
Scène banale d’un vendeur faisant visiter un appartement à une éventuelle acheteuse. Soudain elle se fige. Un homme est pendu au de la salle à manger. Le vendeur continue de vanter les qualités de l’appartement en particulier l’aspect décoratif et pratique de la présence du pendu.
La femme est perplexe. Cet homme pendu lui rappelle quelque chose.
On comprendra qu’elle travaillait dans la banque qui a fait jouer l’hypothèque que cet homme avait souscrite et qui a eu pour conséquence son expulsion. Cela l’a conduit à se pendre.
La réaction de la femme sera surprenante.
actores : Jimena Antinea, Jorge Lozano y Natalia Calvo
presentacion en el Cervantes